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Date: 22.03.2023  Heure: 09:48 GMT


Ajouté le : 15.11.2013 17:42

Mauritanie -Campagne électorale: déception chez les calligraphes (Reportage)

ALAKHBAR (Nouakchott) - A Nouakchott d’aucun disent qu’elle est timide la campagne électorale pour les élections législatives et municipales du 23 Novembre. « Pas assez d’engouement», reconnait un politicien. Même constant, mais plus amer chez les calligraphes visités samedi par une équipe de Alakhbar. Ils parlent de « déception ».

Baisse du nombre de commandes

 

« Lors de la campagne électorale de 2009, je  pouvais recevoir une commande de 1000 voiles en un seul jour ;  et mes recettes quotidiennes avoisinaient les 500 Mille UMCette année, j’ai une seule commande de 1500 banderoles depuis la nuit du démarrage de la campagne», se lamente Ely Cheikh, un calligraphe  retrouvé dans son atelier au quartier BMD. 


Mohamed, un autre calligraphe moins chanceux,  n’a reçu qu’une seule  commande de 20 voiles depuis cette nuit-là. C’est dans un ton désespéré qu’il se rappelle des souvenir de 2009 : « Ah ! On est très loin, très loin même, des recettes de la campagne de 2009 ».

 

Baisse des quantités commandées

 

Haiba, calligraphe -a gauche- et son client

Haiba, calligraphe -a gauche- et son client

La désolation est plus grande quand on évoque la quantité commandée cette année (banderoles, châles, casquettes ou voiles). « Elle a considérablement baissé », constate Mohamed.

«Notez d’abord la difficulté de recevoir une commande ! Et quand on a la chance, elle ne dépasse pas souvent 150 pièces. C’est vraiment dans des rares occasions qu’on reçoive une commande de 1500 pièces», renchérit Haiba le seul calligraphe rencontré qui a bénéficié de 3 commandes depuis le début de la campagne : 40 banderoles, puis 15 et ensuite 80.

 

Baisse des prix

 

Également, nos calligraphes sont confrontés à  une baisse des prix imposée par la clientèle. « C’est le client qui propose son prix. Quand on n’est pas d’accord, il cherche et trouve ailleurs. Vous voyez, cela ne nous arrange pas, mais quoi faire ? On ne peu pas rester sans travailler, poursuit Haiba qui n’arrête pas à se plaindre.  En 2009, le prix d'une banderole de 3 mètres de long variait entre 3000 UM et 5000 UM. Il ne dépasse pas cette année les 2000UM». 

Et pour Haiba, «sans aucun doute, le boycott de certains partis de l’opposition y est pour quelque chose». En effet plus de douze (12)  partis d’opposition boycottent les prochaines les législatives et municipales.

 

Faiblesse devant une concurrence modernisée 

 

L’autre facteur, évoquent les calligraphes, c’est la percée de l’impression numérique. « Vu la qualité de l’image, la plupart des candidats ont opté pour le numérique». Ce nouveau goût du client a poussé les calligraphes, qui utilisaient de la peinture à l’eau et à l’huile, à mieux s’équiper pour répondre aux exigences du numérique. Sauf que leurs nouveaux équipements: un ou deux ordinateurs et une imprimante format à 4 ne suffisent pas pour concurrencer des entreprises spécialisées et les Chinois qui ont imposé leur savoir faire dans le domaine.  

 





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