Date: 22.03.2023 Heure: 09:21 GMT
Ajouté le : 28.08.2014 11:41
Si Le Président O. Abdel Aziz méritait encore le surnom: «Président des pauvres» (Reportage)
« On attend que le Président tienne ses promesses aux pauvres »
D’autres comme ce chauffeur de taxi, Alioune, estime cependant que « la lutte contre la pauvreté est restée en phase idée et qu’il est temps de la concrétiser ».
Mais, la majorité des personnes interpelées estiment que Ould Abdel Aziz n’a pas encore tenu toutes ses promesses aux pauvres ». C’est le cas de Biranté Dico et Mohamed Moustapha, deux commerçants, qui disent ne pas concevoir que les conditions de vie des populations se dégradent dans un pays où il y’a un ‘’président des pauvres’’». Ibrahim Dramé, étudiant, parle lui « d’échec total» de la lutte contre la pauvreté « qui n’a quasiment rien fait dans certaines zones comme, le triangle de la pauvreté». Moustapha Lô ajoute sur cette même lancée que « la politique d’urbanisation et de lutte contre la prolifération des ‘’ gazeras (bidonvilles’’) a coûté cher aux pauvres dont certains en ont perdu leurs terres».
La lutte contre la pauvreté est « inefficace »
Il y a également ceux qui s’en prennent à la façon même de lutter contre la pauvreté qui est « inefficace. Car elle ne mette pas l’accent sur l’emploi des jeunes qui se noient dans le chômage ». C’est l’avis d’un étudiant croisé au collège de jeunes filles. « Mais regardez ! Il n’a y que de la pauvreté autour de vous, renchérit Madou. Sinon, il (Ould Abdel Aziz) n’a fait que construire des goudrons et distribué quelques terrains».
O. Abdel Aziz ne mérite plus le surnom « Président des pauvres »
« Pire encore, s’exclame une mère de famille, la lutte contre la pauvreté est devenue un moyen d’enrichissement des membres de la tribu du président. La plus part des projets sont gérés par des membres de sa tribu alors que le pays est rempli de pauvres. Par exemple, tous les projets de construction routière sont presque gérés par les gens de son ethnie».
Certains iront plus loin comme cet étudiant Ahmed qui pense qu’ « il faut retirer le surnom ‘’président des pauvres’’ à Ould Abdel Aziz. Il ne le mérite plus du moment où il y a plus de pauvres que de riches dans ce pays. Les investissements du président ne profitent pas aux pauvres. Il ne fait que construire des goudrons pendant que le chômage frappe la jeunesse ».
Malgré le scepticisme de certains d’autres comme Zeinab, une enseignante, garde l’espoir. Elle pense que Ould Abdel Aziz a l’opportunité de se rattraper dans son second mandat entamé depuis le 2 août dernier..