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Date: 02.10.2023  Heure: 21:48 GMT


Ajouté le : 20.12.2022 10:41

Sahel - Libye: La RACC apporte son expertise sur la coopération frontalière (Simonetta Silvestri)

ALAKHBAR (Nouakchott) - La Cellule régionale de conseil et de coordination (RACC) apporte ses compétences stratégiques et opérationnelles aux États du G5 Sahel en matière de coopération frontalière, indique sa cheffe par intérim, Simonetta Silvestri.

 

La RACC œuvre aussi pour une synchronisation des politiques nationales de coopération transfrontalières et de lutte contre le terrorisme au Sahel, ajoute-elle dans cette interview accordée à Alakhbar, suite à la de la conférence de Tunis, les 22 au 23 novembre 2022, sur la "Coopération transfrontalière Libye-Sahel pour mieux lutter contre les crimes frontaliers, le terrorisme et le crime organisé" 

 

ALAKHBAR _ Pourquoi le choix de la Tunisie ?

 

Simonetta Silvestri: EUBAM (Mission d'assistance de l'Union européenne pour une gestion intégrée des frontières en Libye), qui est une mission de la PSDC (politique de sécurité et de défense commune), avec laquelle nous avons organisé la conférence, a choisi de tenir l’évènement à Tunis pour des raisons organisationnelles.

 

ALAKHBAR _ Pouvez-vous revenir sur les thématiques de la conférence ?

 

Simonetta Silvestri: La conférence régionale a ciblé cinq thématiques dont l’identification des menaces communes pour les pays du Sahel et la Libye, la menace terroriste, la coopération frontalière et l’importance du rôle des populations des zones transfrontalières. Nous avons aussi évoqué l’engagement direct et positif de la Société civile dans la coopération transfrontalière pour une bonne sécurité frontalière. Nous avons aussi parlé des technologies nécessaires au contrôle et à la sécurisation des frontières des pays du Sahel et de la Libye.

 

ALAKHBAR _ Quelles solutions à envisager contre ces menaces communes ?

 

Simonetta Silvestri: C’est aux États du G5 et de la Libye de trouver la meilleure méthode de coopération visant à cibler ces menaces commues.

 

ALAKHBAR _ Comment la RACC peut jouer le rôle de facilitateur ?

 

Simonetta Silvestri: Nous travaillons au niveau régional et national en créant une synergie des politiques nationales de coopération transfrontalières et de lutte contre le terrorisme pour qu’il ait la cohérence au plan régional. Nous pouvons, par exemple, appuyer la stratégie nationale de la Mauritanie sur la coopération frontalière et la répercuter au Niger pour plus de cohésion régionale. Cela veut dire que l’initiative et le leadership reviennent aux États du G5 et la Libye quand il s’agit des actions à mener. Après, la RACC va apporter ses compétences stratégiques et opérationnelles selon la méthode de coopération mise en place par les pays. Il faut aussi mentionner la mission de la PSDC en Libye, parce que c’est un travail et des efforts conjoints.

 

Je devrais ajouter que l’Union européenne (UE) a été la première entité à créer un espace de coopération frontalière, assurant la libre circulation des personnes et des biens. Cela n’était pas seulement pour des contrôles de sécurité, mais aussi pour favoriser un espace ouvert de coopération transfrontalière avec des avantages socioéconomiques et socioculturels. Nous avons donc une grande expertise dans la coopération frontalière que nous pouvons partager et adapter à la situation de la région.

 

 

ALAKHBAR _ La Société civile et les populations sont-elles impliquées dans cette approche régionale ?

 

Simonetta Silvestri: Nous impliquons la Société civile et les populations dans toutes nos actions. Dans notre mandat nous appuyons la feuille de route de la Coalition pour le Sahel dont l’un des piliers est le retour de l’État. Nous travaillons pour promouvoir le rapprochement entre les force de défense et de sécurité et les populations locales, à travers une bonne communication sur ce que font les forces de défense et de sécurité dans des zones de faible présence de l’État. Nous promouvons aussi la communication entre la police et la Société civile. Et nous restons surtout à l’écoute des populations, notamment celles des zones frontalières. Nous faisons cela avec l’aide des médias et selon le projet à mettre en place à l’issue de la conférence de Tunis.

 

ALAKHBAR _ Quel est votre dernier mot ?

 

Simonetta Silvestri: Dans son appui aux pays du G5 Sahel, la RACC donne énormément de la valeur aux droits humains et à la question de la femme. Il est important d’ailleurs de mentionner que pendant la conférence de Tunis, le ministre libyen des Affaires sociales a proposé une conférence avec les pays  du Sahel au mois de mars prochain à Tripoli sur : «  Femme, paix et sécurité». D’autres pays pourront peut-être y participer. Voilà une des initiatives née de la conférence. Nous pouvons donc imaginer que la conférence est un point de départ pour la création d’une plateforme qui va inclure tous les thèmes liés à la coopération transfrontalières, tels que les droits humains  et la question de la femme.





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