Date: 09.12.2024 Heure: 17:20 GMT
Ajouté le : 02.08.2012 09:24
La ville d’Atar se "maquille" à l’approche de la visite de Aziz
ALAKHBAR (Atar)- Jeudi 2 Août , il est 7 heures du matin, au grand marché de la ville d’Atar, capitale de la Wilaya de l’Adrar, dans le nord de la Mauritanie, l’activité tourne au relenti.
Le commerce dominant est celui des dattes. «C’est la période de la (‘’Guetna’’ saison des dattes)», explique, un groupe de commerçants assis à même le sol. Devant eux, des caisses remplies de dattes. «A 200 et 700 Ouguiyas vous pouvez vous procurer d’une caisse», lance l’un d’eux aux reporters d' Alakhbar qu’il prend comme des clients.
La ville se farde
A l’est du marché s’étend la Place «Perron» : déformation du mot «Rond-point», autour duquel s’érige un monument historique. «Il a été construit aux temps du colonisateur français», dit un habitant.
A Cinq jours de la commémoration de "l’an 3" de l’avènement de Mohamed Ould Abdel Aziz au pouvoir, les portraits de celui-ci, en costume ou en boubou, sont accrochés aux côtés du monument.
Au-dessous des images, la Wilaya c'est inscrit en Arabe "18 janvier, victoire électorale ; 5 Août investiture de Mohamed Ould Abdel Aziz". On peut aussi lire: «La Commune d'Atar souhaite la bienvenue au Président Mohamed Ould Abdel Aziz».
Autour du monument, se dessine le quartier des affaires. Il y a le siège de la Wilaya, les banques, les sociétés d’assurances, les stations services, les épiceries. Et un peu vers le nord, se trouvent les casernes de l’Armée et de la Gendarmerie.
Dans différents endroits du Rond-point des ouvriers de la Société Mauritanienne de Construction, de Bâtiments et de Travaux Publics (MACOBA - TP), s’activent pour boucher les caniveaux. Cependant d’autres s’occupent de la réfection du trottoir avec des «pierres taillées d’Atar»
D’autre part, les forces de sécurité doublent de vigilance. Des unités supplémentaires sont arrivées de Nouakchott et les contrôles nocturnes se multiplient, alors véhicules et piétons sont passés au crible.
L’autre image de la ville
Loin du centre-ville, dans les quartiers périphériques d’Aghhernamite 9 ou de Koueik, la ville donne une autre image , là, on aperçoit les maisons en pierres ou en banco. Dans les ruelles , charrettes tirées par des ânes, animaux domestiques, notamment des chèvres cohabitent.
Dans ses quartiers situés à l’est, une dame d’une cinquantaine se profite de la présence des journalistes pour se plaindre de l'absence de l'électricité. Curieusement cette dernière est entourée de poteaux électriques, «mais on vit dans l’obscurité».