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Date: 15.10.2024  Heure: 15:53 GMT


Ajouté le : 16.08.2011 18:04

La plage de Nouakchott : un lieu de prédilection

Pendant le ramadan et surtout quand il fait chaud, les plages de Nouakchott sont bondées de monde. Hommes et femmes de tout âge viennent souvent y passer la journée du vendredi. Ils y restent jusqu'à l'approche de l'heure de la rupture du jeûne.


Titanic, le lieu de prédilection de la jeunesse, bat le record de l’afflux : à chaque instant un groupe de personnes y débarque. Certains viennent en voitures particulières, taxis, motos, vélos…alors que d’autres arrivent à pieds.

La retrouvaille des ouvriers 


Mouhamedou est un ouvrier, venu à la plage pour se distraire. «Je passe la journée ici pour me détendre après six jours de travail, nous dit-il. En plus, à la plage, je ne sens pas les affres de la faim en cette période du Ramadan. Et puis, je suis loin de cette soif entretenue par la forte canicule qui règne en ville». Pour son copain, Aly : « Nous sommes des ouvriers et avons seulement le vendredi pour se reposer et se retrouver. Et la plage est pour nous le lieu idéal ».

Non loin, Souleymane ajoute «Je viens ici loin des discussions inutiles et des bruits, qui ne font qu'augmenter la soif. Quand on est au bord de la mer, le temps passe inaperçu», ajoute-t-il.

Pour la première fois, Maïmouna voit la mer

Là-bas, à quelques mètres, Maimouna ramasse des coquillages. Cette malienne de 25 ans, arrivée en Mauritanie depuis une semaine, vient de découvrir la mer pour la première fois. Chez elle, la mer n’existe pas. « Je suis très émue, sourit-elle. Regardez ce tas de coquillages. Je l’ai ramassé avec ma sœur. On va s’en servir pour décorer la maison une fois de retour au Mali.

Puis Maimouna de lorgner sa compatriote, Oumou, une femme de trente neuf ans, accompagnée par sa fillette. «J’avoue moi aussi que c’est ma première fois de voir la mer. Vous avez un vrai don d’Allah » dit-elle en tapant l’épaule de Maimouna. A notre question à la fillette « que vas-tu dire au retour ? «Je je… suis con…tente» répond-elle en syllabes détachées

Partout l’on voit de petits cercles formés ça et là. A chacun ici , sa façon de passer le temps. Khadijetou, par exemple, lit un livre du Saint Coran, tout en veillant sur ses enfants, deux filles et un garçon se baigner dans l’eau. «Nous venons d’El Mina, dit-elle. Nous sommes là loin des bruits et de la chaleur. Et puis, la plage et un bon endroit en ce mois béni pour se rapprocher d’Allah et de demander pardon». Cheikh assis à coté de sa bouteille d’eau égraine son long chapelet, poste radio collé à l’oreille : « Je suis à la retraite. Je fréquente ce lieu souvent, surtout pendant le Ramadan. Pour moi, après la mosquée, ma maison c’est la plage. »

Assis au bord de la mer, les pieds dans l’eau, jouant avec le sable et la mousse de la plage, Sidi et Mamadou, deux habitués des lieux ont l’air joyeux. «Nous sommes passionnés par les vagues de la mer et leur bruit, disent-ils. Nous travaillons six jours sur sept, et nous n’avons que le vendredi pour se relaxer, ici à la plage. La mer est un lieu propre et la brise est excellente».

La petite Mouna


Dans l’eau se baignent Haroun, Yedali, Nafissatou et la petite Mouna, juste cinq ans, qui déclare«Je reste dans l'eau comme un poisson». Bravant les vagues qui se superposent et s’imposent, ces baigneurs mauritaniens sont en compagnie de leurs amis étrangers : maliens, sénégalais, guinéens, tunisiens, marocains, ghanéens,…, tous jouent, sautent et crient dans l’eau.

Quelques instants après, Abdallah quitte les baigneurs et rejoint un groupe de garçons jouant au football. Non loin, deux jeunes se livrent un combat de lutte.

Cependant, tout n’est pas beau à la plage. « Nous avons un lieu touristique prestigieux, non entretenu par les autorités. Il n’y a pas d’arbres et la plage n’est pas aménagée pour accueillir les visiteurs et les touristes. déplorent Mokhtar et Djemila. Nous demandons au ministre de la jeunesse, de la culture et des sports d’y installer des sites, des auberges, proposent-ils.





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