Date: 02.10.2023 Heure: 20:42 GMT
Ajouté le : 29.08.2011 20:36
Aïd El fitr : Une fête au dessus des moyens
Demain la fête de l'Aïd El Fitr, les ménages sont toujours dans la tourmente des dépenses qui n'en finissent pas, même à la fin du mois sacré. Une fin couronnée par l'Aïd el fitr qu'il faut fêter comme il se doit et comme le veut la modernité. Depuis l'habillement jusqu'à la chaussure en passant par le mouton. D'année en année les dépenses prennent de la hauteur dans la courbe des prix. Durant ce mois de Ramadan, les prix de l'ensemble des produits de large consommation ont non seulement pris un envol spectaculaire, mais suivis par ceux de l'habillement, entre autres le prêt-à-porter.
L'Aïd El fitr, cette année, coûtera trop, trop cher même aux familles, surtout pour celles qui sont grandes. Et comme on doit habiller son fils au risque de le frustrer devant ses camarades de la ville ou du quartier, c'est donc le moment de la bousculade devant les étales, les bazars de prêt-à-porter et des quelques grands magasins qui offrent des occasions d'achat.
Ce lundi, après le f'tour, les marchés, les échoppes et les négoces de prêt-à-porter sont pris d'assaut. Ici, en plein centre du marché de la Capitale, on y circule difficilement! Certains achètent, d'autres se contentent de regarder. Il faut faire le bon choix avec un bon prix et la formule n'est pas aussi simple..., mission pénible ! «Des groupes de clients se bousculaient dans les centres commerciaux et dans les boutiques de marque des principaux angles du grand marché. Les prix ne sont pas toujours accessibles. On a vu des boubous de basin riche cédés à plus de 27500UM et les chemises à 6000UM. «Tout le monde acquiert, tout le monde sort!», commente-t-on. Les temps sont difficiles. Les prix changent selon le point de vente, et selon la marque.
L'Aïd El fitr, cette année, coûtera trop, trop cher même aux familles, surtout pour celles qui sont grandes. Et comme on doit habiller son fils au risque de le frustrer devant ses camarades de la ville ou du quartier, c'est donc le moment de la bousculade devant les étales, les bazars de prêt-à-porter et des quelques grands magasins qui offrent des occasions d'achat.
Ce lundi, après le f'tour, les marchés, les échoppes et les négoces de prêt-à-porter sont pris d'assaut. Ici, en plein centre du marché de la Capitale, on y circule difficilement! Certains achètent, d'autres se contentent de regarder. Il faut faire le bon choix avec un bon prix et la formule n'est pas aussi simple..., mission pénible ! «Des groupes de clients se bousculaient dans les centres commerciaux et dans les boutiques de marque des principaux angles du grand marché. Les prix ne sont pas toujours accessibles. On a vu des boubous de basin riche cédés à plus de 27500UM et les chemises à 6000UM. «Tout le monde acquiert, tout le monde sort!», commente-t-on. Les temps sont difficiles. Les prix changent selon le point de vente, et selon la marque.
«Les prix affichés sont très élevés. Je viens de payer 35000UM ce boubou, et ce tee-shirt pour 2500UM », nous confie ce professeur, qui estime avoir fait la faute de n'avoir pas pris les choses à temps. Les prix sont revus à la hausse par rapport à ceux fixés le mois passé. Une hausse de 40 à 50%, constate ce soldat polygame qui, lui aussi, s'est dit pris au dépourvu. «Je dois me contenter des habits moins chers pour ma famille et moi », avoue-t-il en soulignant que ses moyens ne lui permettent pas de prendre des vêtements couteux.
A l’étage du marché de la capitale, devant la boutique de Selma, Minetou, nous parle « j’ai payé ce voile à 10500UM, cette robe à 6000um et ses chaussures à 7400UM »précisant que le budget qui lui a été autorisé par son mari est de loin dépassé. Devant la porte du grand magasin libanais qui jouxte le carrefour BMD, Mohamed, un sachet à la main, parle à son ami : « j’ai préféré ce pantalon et ce tricot et j’ai déboursé 15000UM », ils sont made in Liban. C'est l'atmosphère de la fête de l'Aïd fitr et des cérémonies.
Confusion, pénurie et cherté des articles indispensables. Nul n'y échappe !
Devant cette nouvelle circonstance, les familles pauvres et modestes, aux revenus financiers très limités, s'endettent jusqu’au cou juste pour le bonheur des enfants. «Je vais devoir m'endetter. Des magasins et des boutiques nous proposent cette occasion alors j'opte pour de beaux habits pour mes enfants, quitte à en souffrir un peu par la suite, car il faudra payer ces dettes», explique Seylouka cette vendeuse de couscous et de gâteaux.
Saleck, père de cinq filles accepte lui aussi de payer par tranches. «Le commerçant est son voisin», confie ce fonctionnaire dont le revenu mensuel ne dépasse pas les 95.000UM. Concernant les chaussures, le prix d'une simple « claquette » dépasse les 5000UM. Les chaussures frôlent les 3000 et 5000 ouguiyas.
Selon Bineta, vendeuse de jus de fruits et de glace, mère quatre petits enfants, sa facture moyenne pour chaque enfant est de 8000UM.
Les épreuves de l'Aïd ne sont pas faciles pour plaire les ménages. «Je mets le prix qu'il faut car je vais habiller mes enfants», explique ce père accompagné de ses trois enfants.
«La fièvre de l'Aïd, ça passera comme chaque année», diront les plus pauvres qui, sans ressources, se rabattent sur les vieux vêtements dans les friperies.
Les salons de coiffure et de henné, là, c’est un autre casse-tête pour les chefs de ménages. A Arafat dans le salon de Hawa, Maimouna et ses quatre filles ont versé 33 000UM pour les tresses et le henné. « Nous allons partir ce soir à 22heures pour se payer les habits et je compte débloquer 140000 », nous raconte Maimouna. En face, dans le salon de « L’élégance », des jeunes filles attendent pour s’embellir. Sur la porte, les prix sont affichés. Pour les tresses et la pause du greffage : 3000 et 4500UM et le henné : 4000 et 5000UM.
Au marché du bétail d’El Mina, où règne une ambiance euphorique les clients s’étirent pour se procure un mouton de fête. Ici, les vendeurs sont optimistes. « L’affluence est bonne, souligne Mahmoud, entre 8h30 et 11h, j’ai déjà vendu une quinzaine entre 24000 et 32000UM ». Abderrahmane négocie un mouton à 25000UM alors que le vendeur demande 30000UM.
Croisé aux abords du marché, Moustapha traine un gros bélier, «Je l’ai acheté à 26.000 UM », informe-t-il. Le jeune instituteur d’ajouter : « chez nous, le papa nous recommande de payer un mouton à chaque fête. Peu importe le prix, l’essentiel, c’est de manger de la bonne viande, le jour de la Korité. C’est ce qui explique notre choix pour les gros moutons.
Quel que soit le prix,j' achète un mouton pour la fête », souligne Ali. A quelques mètres de lui, une femme sort d’un magasin de vente de poulets. Devant elle une caisse de poulets. Celle-ci déclare nos moyens financiers sont très limités et nous avons préféré de prendre les poulets. Elle ajoute: « les Mauritaniens sont tenaillés par la crise économique. C’est pourquoi, certains préfèrent les poulets importés. C’est moins cher et plus économique lorsqu’on est une grande famille », indique-t-elle.
Que dire de ceux qui n'ont pas de revenus? Ce sont tout simplement les pauvres, pour ceux-là, la fripe vient à la rescousse.
A l’étage du marché de la capitale, devant la boutique de Selma, Minetou, nous parle « j’ai payé ce voile à 10500UM, cette robe à 6000um et ses chaussures à 7400UM »précisant que le budget qui lui a été autorisé par son mari est de loin dépassé. Devant la porte du grand magasin libanais qui jouxte le carrefour BMD, Mohamed, un sachet à la main, parle à son ami : « j’ai préféré ce pantalon et ce tricot et j’ai déboursé 15000UM », ils sont made in Liban. C'est l'atmosphère de la fête de l'Aïd fitr et des cérémonies.
Confusion, pénurie et cherté des articles indispensables. Nul n'y échappe !
Devant cette nouvelle circonstance, les familles pauvres et modestes, aux revenus financiers très limités, s'endettent jusqu’au cou juste pour le bonheur des enfants. «Je vais devoir m'endetter. Des magasins et des boutiques nous proposent cette occasion alors j'opte pour de beaux habits pour mes enfants, quitte à en souffrir un peu par la suite, car il faudra payer ces dettes», explique Seylouka cette vendeuse de couscous et de gâteaux.
Saleck, père de cinq filles accepte lui aussi de payer par tranches. «Le commerçant est son voisin», confie ce fonctionnaire dont le revenu mensuel ne dépasse pas les 95.000UM. Concernant les chaussures, le prix d'une simple « claquette » dépasse les 5000UM. Les chaussures frôlent les 3000 et 5000 ouguiyas.
Selon Bineta, vendeuse de jus de fruits et de glace, mère quatre petits enfants, sa facture moyenne pour chaque enfant est de 8000UM.
Les épreuves de l'Aïd ne sont pas faciles pour plaire les ménages. «Je mets le prix qu'il faut car je vais habiller mes enfants», explique ce père accompagné de ses trois enfants.
«La fièvre de l'Aïd, ça passera comme chaque année», diront les plus pauvres qui, sans ressources, se rabattent sur les vieux vêtements dans les friperies.
Les salons de coiffure et de henné, là, c’est un autre casse-tête pour les chefs de ménages. A Arafat dans le salon de Hawa, Maimouna et ses quatre filles ont versé 33 000UM pour les tresses et le henné. « Nous allons partir ce soir à 22heures pour se payer les habits et je compte débloquer 140000 », nous raconte Maimouna. En face, dans le salon de « L’élégance », des jeunes filles attendent pour s’embellir. Sur la porte, les prix sont affichés. Pour les tresses et la pause du greffage : 3000 et 4500UM et le henné : 4000 et 5000UM.
Au marché du bétail d’El Mina, où règne une ambiance euphorique les clients s’étirent pour se procure un mouton de fête. Ici, les vendeurs sont optimistes. « L’affluence est bonne, souligne Mahmoud, entre 8h30 et 11h, j’ai déjà vendu une quinzaine entre 24000 et 32000UM ». Abderrahmane négocie un mouton à 25000UM alors que le vendeur demande 30000UM.
Croisé aux abords du marché, Moustapha traine un gros bélier, «Je l’ai acheté à 26.000 UM », informe-t-il. Le jeune instituteur d’ajouter : « chez nous, le papa nous recommande de payer un mouton à chaque fête. Peu importe le prix, l’essentiel, c’est de manger de la bonne viande, le jour de la Korité. C’est ce qui explique notre choix pour les gros moutons.
Quel que soit le prix,j' achète un mouton pour la fête », souligne Ali. A quelques mètres de lui, une femme sort d’un magasin de vente de poulets. Devant elle une caisse de poulets. Celle-ci déclare nos moyens financiers sont très limités et nous avons préféré de prendre les poulets. Elle ajoute: « les Mauritaniens sont tenaillés par la crise économique. C’est pourquoi, certains préfèrent les poulets importés. C’est moins cher et plus économique lorsqu’on est une grande famille », indique-t-elle.
Que dire de ceux qui n'ont pas de revenus? Ce sont tout simplement les pauvres, pour ceux-là, la fripe vient à la rescousse.