Date: 02.10.2023 Heure: 21:43 GMT
Ajouté le : 26.04.2014 14:37
Marche de TPMN: la police interrompt un entretien avec 3 leaders negro-mauritaniens
La marche qui allaient débuter du centre d’enrôlement à l’état civil biométrique de la Médina 3, un quartier au centre-ville de Nouakchott, a été dispersée à gaz lacrymogène.
Les trois personnalités sont Ba Mamadou Alassane, chef du parti PLEJ, Alassane Hamady Samba Ba Balas, leader du parti Arc-en-Ciel et Samba Thiam, le numéro 1 des Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM).
Ba Mamadou Alassane disait : « Le pouvoir mauritanien incarné par Ould Abdel Aziz est autocrate. Il ne respecte pas la liberté d’expression ni la liberté de manifestation qui sont pourtant garanties par la Constitution. Les jeunes de TPMN ne sont pas venus pour casser, mais pour exprimer leur solidarité envers les déportées de 1989 qui vivent une situation catastrophique".
Alassane Hamady Samba Ba Balas affirmait: "La démocratie mauritanienne est bancale. Elle permet seulement à certains Mauritaniens de s’exprimer pour jeter de la poussière aux yeux de la Communauté internationale. Mais en réalité, on empêche la partie victime de la Mauritanie de s’exprimer. Le pouvoir veut qu’on oublie ce qui s’est passé en 1989: des déportations et de la destruction des biens économiques des Noirs mauritaniens. Nous refusons. Nous allons ancrer cela dans les mémoires".
Samba Thiam soutenait "Nous sommes là pour témoigner notre solidarité aux jeunes de TPMN. Nous leur demandons d’user de leur droit de manifester tout en restant dans le cadre de la Constitution".
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